jeudi 25 juillet 2013

Conventions... Les gérants d'estrades

Votre festival favori a pris une décision avec laquelle vous n’êtes pas d’accord? Vous n’avez pas aimé l’une des activités proposées? Pire encore, il y a un conflit ouvert entre des membres de l’organisation ou entre des organisations? Vite, sur Facebook et Twitter! Ils vont en entendre parler!

Ah! La pensé magique des médias sociaux. Univers fabuleux qui nous permet de nous exprimer sur tout et n’importe quoi sans réelle conséquence, sans qu’il soit nécessaire de savoir de quoi l’on parle et où tout ce qui se dit peut être pris pour parole d’évangile. Si quelque chose vous déplaît, il suffit d’en parler sur les médias sociaux et, très certainement, quelqu’un va écouter et changer les choses, n’est-ce pas?

FAUX!

Vous aurez beau dire ce que vous voulez sur Facebook, Twitter ou sur les forums de discussion spécialisés, les chances que vos commentaires se rendent aux oreilles des organisateurs sont excessivement faibles, particulièrement si la discussion se limite à vos amis... C’est aussi efficace que d’en parler autour d’une bière avec vos potes dans votre salon. Vous avez quelque chose à dire ou à reprocher? Faites-le de façon civilisée et professionnelle. Communiquez directement avec votre organisateur.

Un conflit ou un problème surgit lors de votre convention favorite. Même si vous ne connaissez pas vraiment le fin mot de l’histoire, vous vous empressez de donner votre opinion. Après tout, elle est teeeellement importante! Eh bien, vous venez sans doute tout simplement de jeter de l’huile sur le feu et d’aggraver la situation. Pourquoi? Parce que prendre position, c’est envoyer un signal à la communauté. Le faire sans connaître les tenants et aboutissants de l’affaire peut finir par faire pencher la balance de la perception au sein de la communauté et franchement nuire à tout le monde.

Je sais que vous êtes tous friands de drame, mais n’empirez pas des situations déjà compliquées en parlant à tors et à travers. Cela fait plus de dégâts que les conflits eux-mêmes. À titre d’exemple, prenons Cape & Kimono et Nadeshicon. À l’origine, le conflit opposait deux anciens de C&K (maintenant à NadeshiCon) et le C.A. de C&K. La perception populaire et les rumeurs non fondées ont transformé ce désaccord en troisième guerre mondiale. Ce n’était pas le cas, mais les choses ont fini par s’envenimer parce que les opinions des nouveaux membres de chaque organisme étaient forgées par les rumeurs. Je ne parle même pas de G-Anime contre Naru2U ni, plus récemment, de G-Anime contre Otakuthon avec l’histoire des mises en demeure. En gros, la communauté a causé plus de dégâts dans ces escarmouches ou malentendus mineurs que les organisations elles-mêmes.

En conclusion, tous les gérants d’estrade qui disent que tel festival aurait dû faire ci ou ça, ou que les choses seraient tellement mieux s’ils étaient en charge ou si les organisateurs pensaient plus comme eux, tous ces gens qui sont si bon que ça devraient participer et s'impliquer plutôt que de chialer avec leurs petits amis sur Facebook. Les festivals manquent cruellement de bénévoles et d’organisateurs au Québec. Ce n’est pas pour rien que certains vivotent et que d’autre disparaissent. Vous voulez changer les choses? C’est comme ça que ça se fait.

Avant de parler (ou d’écrire), tournez votre langue sept fois dans votre bouche et prenez le temps de réfléchir à ce qui va en sortir. Si vous tenez absolument à faire part de votre opinion, informez-vous auprès de plusieurs sources fiables au préalable, caltor!