mercredi 27 février 2013

Ponies : L'âge de la raison?

Il y a un phénomène qui s’incruste un peu partout dans le sacro-saint “fandom”, prenez garde... Vous serez peut être les prochains à être affecté par le phénomène des Bronies!  

Pour les quelques personnes qui n’ont pas entendu parler de ce phénomène, depuis 2010 l’émission “My Little Pony : Frienship is magic” connaît un succès monstre auprès d’un auditoire totalement imprévu les jeunes adultes. Avant d’aller plus loin, je tiens à souligner que j’ai moi même regardé et même apprécié l’émission (Saison 1 et 2) et je n’ai pas l’intention de ridiculiser ou de faire mal paraître quiconque mais plutôt de tenter de mettre en contexte ce phénomène et voir si je peux arriver à en faire du sens.

Certaines personnes semblent ne pas être en mesure de trouver crédible qu’un jeune de 22 ans trippe sur une émission mettant en scène des pouliches qui tentent de faire passer des bonnes valeurs, quand on regarde l’autre côté de la médaille et qu’on peut observer dans notre propre fandom un bonhomme de 35 qui va s’acheter des oreillers ou des figurines illustrant des pitounes d’Anime à moité à poil... Je ne crois pas qu’il y ait grande leçon de moralité à donner au Brony.

Une des choses qui m’a emmené à ressortir ma plume et écrire ce texte est une très simple réalisation : Pourquoi a t-il fallu que ce soit une émission de télé qui réapprenne à tant de gens des valeurs aussi basiques tels que l'honnêteté, la gentillesse, le rire, la générosité et la loyauté? Je me demande parfois dans quel genre de société on vit pour oublier ces valeurs qui pour moi, pauvre enfant relativement bien élevé a toujours tenu à coeur. Je trouve aberrant que des gens doivent se faire rappeler des gens qui sont récemment devenus ou sur le point de devenir adulte.

Quand on y pense un peu et on regarde un peu autour de nous, on peut comprendre un peu pourquoi une émission comme MLP (My Little Pony) est parfois nécéssaire; nous vivons dans un monde allant à cent mille à l’heure. Tout particulièrement à l’âge de 16 à 20 ans là où on nous donne à peine le temps de voir le paysage et d’apprécier la vie et on nous crame la tête avec des cours, examens, travail, etc... Et c’est souvent à ce moment là que l’on oublie de voir la vie avec ses yeux et son coeur d’enfant, ce coeur que plusieurs croyaient mort et enterré lors de leur entrée dans l’âge adulte. Il est certain que la société en générale n’aide pas non plus, on récompense très rarement les hommes qui sont près de leur émotions, on encourage à cacher nos vraies émotions au point où plusieurs vont se créer un masque leur permettant d’affronter le monde extérieur.

Et c’est en regardant l’émission qu’il y a une révélation qui frappe après quelques épisodes, quelque chose d’impossible : Le monde n’est pas aussi gris qu’il le paraît! My Little Pony est devenu un “Bouillon de poulet pour l’âme” pour toute une sous-culture... C’est tout aussi simple que ça à mon avis. Maintenant, à quel point chacun choisit de partager sa sous-culture (Aka “fandom”) est libre à tous et je ne crois pas que personne n’a de leçons à leur montrer. Le désir de partager est inné à l’être humain et une des grands aidant est Internet, en quelques clics il est facile que nous ne sommes pas seuls à aimer ce que l’on aime et ne je parle pas juste de ponies, si vous lisez ce blogue je suis a peu près certain que vous avez aussi eu cette réalisation à divers degrés.

La triste ironie dans toute l’histoire est ce problème est très probablement causé par le même médium qui fait redécouvrir à tant de gens leur coeur d’enfants. Si on porte attention à ce que l’on a fait gaver aux jeunes des générations qui ont suivi la nôtre, on peut voir beaucoup d’emballage mais peu de substance, et tout particulièrement dans ce qui attrait aux émissions pour garçons. Je peux me rappeler d’émissions avec un contenu qui avait du coeur telles que “Passe-Partout”, “Sur la rue Tabaga”, ou encore “Astro le petit robot”, et du côté anglophone avec une programmation tout aussi fantastique avec “Mr. Roger’s Neighborhood”, “Sesame Street” et “Reading Rainbow”. Il faut avouer que c’est quand même grave quand on peut dire que même les séries des années ‘80 donc le but principal était de vendre des jouets avaient plus de substance que Bob l’éponge ou Naruto! (Voir “G.I Joe”, “Transformers” et “Jem and the Holograms”).